In La libre – 13/04/2021

HERBET : DADAS
le livre publié par les Éditions du Caïd avec Contretype et l’Image sans Nom








Albert Dadas at Contretype gallery, Brussels

4 of my photographs at the 20e Biennale du petit format de papier – Grand Curtius, Liège, Belgium
from 05/03/21 until 11/04/21



Les Filles de Tourgueniev, presentation by LuminousEye in Athens
In LQJ, my portrait of my father

Preview – galerie Jacques Cerami 13/01/21 – 06/03/21

Vincen Beeckman – Tomeu Coll – Michel Couturier – Ronny Delrue – Philippe Herbet – Floris Hovers –
Iris Hutegger – Michaël Matthys – Rita Puig Serra Costa – Thierry Tillier
Exposition du 13 janvier au 6 mars 2021
Bonne et heureuse année 2021 !
mercredi jeudi vendredi de 14h30 à 19h . samedi de 11h à 18h . fermé les jours fériés
route de Philippeville 346 . B-6010 Charleroi Belgique . 0032 071 36 00 65 . 0032 477 78 44 34
Même les oiseaux chantent pendant le chaos – respiration collective
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Journal télévisé RTBf – vendredi 2/10/20 – 19h30

Monsieur Arad et son masque
Monsieur Arad traverse toujours les rues sur les passages pour piétons, prioritaire, il jette néanmoins un oeil à gauche et puis à droite ; lorsqu’il y a des feux, ils ne les franchit que l’orsqu’ils s’illuminent de vert, même s’il n’y a pas de circulation.
Depuis la pandémie Covid 19, il suit scrupuleusement les itinéraires fléchés dans les piétonniers, dans les magasins, l’entrée à droite, la sortie à gauche – enfin à droite lors de la sortie. La distanciation, il trouve ça bien, il a horreur des poignées de mains, de la proximité autant que de la promiscuité.
Monsieur Arad porte la cinquantaine comme il a porté sa quarantaine, le temps n’a pas de prise sur lui, éternel vieux jeune homme au teint cireux. Le masque, c’est son affaire, il en possède une collection, il en change d’ailleurs trois ou quatre fois par jour, les mains imbibées de désinfectant. Il pense que le port du masque devrait être obligatoire partout. Dans les rues de Liège où il habite, il fait des remarques d’un regard, d’un geste ou d’une parole à ces inconscients – et inconscientes – qui n’en portent pas, ce, même dans les zones libres. Il en veut aussi à ces tricheurs dont le masque affleure les narines leur permettant de respirer et de diffuser, qui sait, le virus. Monsieur Arad n’en reste pas là, il joue parfois les indicateurs, il avertit les flics en maraude à pied ou à vélo qui veillent au maintien de la loi. Non, il ne sent pas délateur, mais citoyen responsable. Si tout monde était comme lui, la pandémie serait déjà enrayée.
Sur son vélo, le long de l’Ourthe ou du canal Albert, Monsieur Arad roule casqué, masqué et ganté. Dans le petit appartement où il vit seul, là aussi il porte le masque pour regarder la télé, pour se reposer, pour dormir et même lors de ses ablutions.
Monsieur Mask, comme l’appellent ses voisins, est safe. D’ailleurs, sans un sourire, il lance toujours : safety first.
Philippe Herbet