De la marche à la démarche, Galerie Le Réverbère, Lyon, France, 19/05/17 – 29/07/17

Avec Frédéric Bellay, Beatrix von Conta et Bernard Plossu. Premières photos de la série en cours Albert Dadas.

I exhibit the first photos of my work in progress Albert Dadas.

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Pousser le déséquilibre jusqu’au bout et, pour ne pas tomber, faire un pas. Voilà ce qu’est marcher, on s’y habitue, on l’apprend même. Au fur et à mesure, sans s’en rendre compte notre corps investit cette action, on acquiert une démarche qui nous définit, nous ancre dans une présence. Le personnage qui, devant moi, marchait si bizarrement m’avait conduit à cette réflexion, mon cheminement aidant et la photographie n’étant jamais bien loin, j’associais les deux termes, de la marche à la démarche, le titre de l’exposition était là!

Marcher, certes, les photographes le font beaucoup mais cela ne fait pas pour autant de la marche un principe fondateur de leur acte. Seuls certains d’entre eux accordent une dimension essentielle à cette pratique, une espèce de temps, de miette d’existence qui, grain à grain, dessinent un parcours. Rien à voir avec le déplacement, le voyage, c’est un retournement intérieur, une mise en disponibilité avec le monde. Ceux là sont attentifs à chaque déséquilibre : ils savent que dans le réarmement des pas l’esprit est à vif pour saisir les fulgurances du hasard. Ce hasard n’étant autre que la mise en scène de leur réel ! C’est bien là leur démarche.
Jacques Damez le 26/02/2017

From a walk to the approach

Push the dizziness throughout and to avoid the fall, take a step. That’s what means walking, we get used to it, we even learn it. Gradually, without realising it, our body throws itself into this movement, we gain a gait which ends by defining us, anchoring us in a presence. The character who, walked so oddly ahead of me, guided my thoughts, my own course helped a little, and the photography was always somewhere near, I united both terms, from a walk to the approach and the name of the exhibition was there.
It is for sure, walking, photographers practice it greatly, however it does not make of walking the founding principle of their act. Only few of them grant it an essential extent of their practice, sort of time, a scarp of their existence which step by step defines a journey. It has nothing to do with moving, or the trip, it is an interior reversal, an act of being entirely available to the world. Those ones of them are paying close attention to each loss of balance; they know that in each rearmament of steps the mind is on the edge, to grasp the lightning of the fate. This fate is nothing else but the staging of their own reality. Here it is, their approach.

Jacques Damez, 2017/02/26

http://www.galeriereverbere.com

Galerie Le Réverbère
38, rue Burdeau
69001 Lyon

Tel/fax : +33.4.72.00.06.72
Email : galerie-le-reverbere@wanadoo.fr

Du mercredi au samedi de 14h à 19h et sur rendez-vous en dehors de ces horaires.

50, à la Galerie Jacques Cerami

Cinquante photographies du stock — du stock et rien que les exemplaires du stock – de Philippe Herbet sont en vente par la galerie Jacques Cerami à un prix exceptionnel. Il s’agit des séries reprises sous le titre générique de Rhizome Oriental comprenant Made In Belarus, Lettres du Caucase ; nous y avons ajouté quelques-unes de Joan-Etorri, la série réalisée lors de la résidence d’artiste Nekatoenea au Pays Basque.

Ces projets réalisés entre 2001 et 2011 reflètent l’ouverture d’une monde que le photographe aime, des frontières qui s’ouvraient, un espoir de lendemains meilleurs… avant que tout cela, en à peine cinq années, se ferme à nouveau, avec la montée navrante des nationalismes – hélas, c’est pratiquement mondial —, la création de nouvelles frontières (songeons à cette toute récente ligne de séparation entre la Biélorussie et la Fédération de Russie).

Cinquante photographies, cinquante instants de plaisir dans le vagabondage et les rencontres.

Le produit de cette vente exceptionnelle lui permettra de poursuivre et de terminer son nouveau projet, en effet, Herbet s’est mis dans la peau d’un étrange fugueur de la fin du XIXe siècle : Albert Dadas. Dadas est atteint de dromomanie, d’automatisme ambulatoire, diagnostique établi par son médecin Philippe Tissier et repris dans une thèse intitulée « Les aliénés voyageurs ». Herbet a trouvé des points communs avec Dadas comme un traumatisme crânien, une mémoire défaillante, de grands maux de tête, une propension à pleurer vite, des poussées mélancoliques, le goût du voyage et des grands espaces, l’errance à tout prix, l’attirance pour le Nord-Est, le sens de la propreté vestimentaire, un rapport spécifique à Liège, le besoin irrésistible d’aller dans une ville dont le nom lui plaît, etc. Le photographe retrace la grande fugue d’Albert de 1880/1882 à travers l’Europe, après sa désertion de son casernement au 127e de Ligne à Valenciennes.

À court de ressources, il manque à Herbet trois sections du trajet d’Albert : Bordeaux / Valenciennes ; du sud de la Russie, l’Ukraine, les rives de la mer Noire jusqu’à Istanbul ; Munich et le tour de la Suisse, à Bâle où s’était achevée l’errance de Dadas

Merci par avance de l’attention que vous voudrez bien porter à ce projet,

Jacques Cerami

Vernissage :  Samedi 6 mai de 14H à 18H

Exposition : jusqu’au samedi 3 juin 2017 ,mercredi, jeudi, vendredi de 15H à 18H, samedi de 13H à 18H, route de Philippeville 346 à 60101 Couillet.

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